Vaccin contre le papillomavirus (Gardasil®) commercialisé en Belgique 5 décembre 2006

 

Depuis novembre 2006, un vaccin contre le papillomavirus humain (Gardasil®) est commercialisé en Belgique. Il s’agit d’un vaccin biogénétique constitué de protéines L1 de papillomavirus (HPV) de types 6, 11, 16 et 18.

Le vaccin est enregistré pour les indications suivantes.

            -            Prévention des dysplasies de haut grade du col de l’utérus et de la                       vulve, et des cancers du col de l’utérus.

            -            Prévention des verrues génitales externes.

 

La vaccination comprend 3 injections intramusculaires : la seconde injection 2 mois après la première, la troisième injection 4 mois après la seconde (schéma 0-2-6).  La nécessité d’une dose de rappel ultérieure n’est pas encore établie. Les effets indésirables les plus fréquents sont fièvre et réactions locales au niveau du site d’injection.

 

Quelques réflexions.

-         La place de ce vaccin n’est en ce moment pas bien définie.

-         Une infection avec les types 16 et 18 peut entraîner un cancer du col de l’utérus : ces types sont responsables de 70 % environ des cas [voir Folia d’août 2006].

-         Une infection avec les types 6 et 11 peut causer des verrues génitales: ces types sont responsables de 90 % environ des cas.

-         Le vaccin n’apporte évidemment aucune protection contre les types de HPV qui ne sont pas présents dans le vaccin.

-         L’utilisation du vaccin est préconisée chez les jeunes filles à partir             de l’âge de 9 ans.  Afin d’obtenir la plus grande efficacité du vaccin, celui-ci doit être administré chez les jeunes avant le début de leur activité sexuelle. Si les femmes qui ont déjà une vie sexuelle active, présentent déjà une infection avec un ou plusieurs des types contre lesquels le vaccin protège, la vaccination n’influence pas l’évolution de cette infection.

-         Un dépistage régulier (frottis cervical) reste nécessaire après la vaccination [voir recommandation de Domus Medica : Aanbeveling voor Goede Medische Praktijkvoering.  Cervixkankerscreening (Huisarts Nu 2002 ;31 :275-295)].

-         Le vaccin est coûteux et actuellement non remboursable.

-         Sur base des données disponibles, on sait qu’il y a un effet protecteur jusqu’à 4 ans et 6 mois après la vaccination; il n’y a pas encore de données à long terme.

-         Le vaccin ne peut pas se faire pendant la grossesse, vu le manque d’expérience.