Pharmacovigilance: hoquet d’origine médicamenteuse

Le hoquet correspond à une brusque contraction des muscles inspiratoires suivie d’une fermeture de la glotte, à l’origine du bruit caractéristique. Les causes de hoquet sont diverses, p. ex. des troubles oesophagiens, des troubles cérébraux, des maladies infectieuses ou métaboliques. Le hoquet peut aussi, bien que rarement, être d’origine médicamenteuse. La Revue Prescrire [2008; 28: 291-2] a récemment attiré l’attention sur les médicaments susceptibles de provoquer un hoquet. Les médicaments suivants ont été incriminés dans la survenue du hoquet.

  • Les corticostéroïdes
  • Les benzodiazépines lormétazépam, lorazépam et le midazolam en intraveineux.
  • Certains antibiotiques : ceftriaxone, imipénem + cilastine, sulfamidés; la survenue de hoquet suite à des ulcérations oesophagiennes dues à l’amoxicilline, la doxycycline [voir aussi Folia de juillet 2000 ] ou le co-trimoxazole a aussi été rapportée.
  • Les antiémétiques ondansétron (souvent en association avec un corticostéroïde) et aprépitant.
  • Les antiépileptiques éthosuximide et phénobarbital.
  • D’ autres médicaments tels que la nicotine sous forme de gomme à mâcher, l’étoposide, la méthyldopa, certains antidépresseurs et morphiniques, l’amifostine, le doxapram. Le hoquet est aussi un des effets indésirables de l’anesthésie générale, sans qu’un lien avec un anesthésique en particulier n’ait pu être démontré.

En cas de hoquet persistant, il est recommandé d’envisager une cause médicamenteuse et, dans la mesure du possible, de vérifier l’évolution du hoquet après l’arrêt du médicament suspecté, ce qui permettrait d’éviter des examens inutiles.