Utilisation de l' hormone de croissance chez l' adulte

Un flash sur l' utilisation de l' hormone de croissance, ou somatropine, chez l' adulte a été publié dans les Folia de mai 1999 . Il s' agit du résumé d' un article publié dans La Revue Prescrire [18 : 410-414(1998)] où il est notamment écrit que la déficience en hormone de croissance chez l' adulte est une entité mal définie dont les conséquences en terme de morbidité et de mortalité sont mal connues.

Des endocrinologues nous ont fait remarquer que la position prise par les auteurs de cet article doit être nuancée. Si la déficience partielle en hormone de croissance chez l' adulte est mal définie, la déficience sévère en hormone de croissance l' est relativement bien sur le plan biologique et en partie aussi sur le plan clinique. Des critères biologiques stricts ont d' ailleurs été définis pour obtenir le remboursement du traitement par l' hormone de croissance chez l' adulte. D' autre part, plusieurs études ont montré un effet favorable d' un traitement substitutif sur la composition corporelle (diminution de la masse adipeuse, augmentation de la masse musculaire), le profil lipidique, la masse osseuse, la force musculaire et le bien-être chez des adultes déficients en hormone de croissance. Il faut toutefois préciser qu' en ce qui concerne le profil lipidique, la force musculaire et le bien-être, certaines études ont donné des résultats négatifs ou décevants, en particulier dans le groupe de patients qui dès l' enfance présentaient une déficience en hormone de croissance. Des études à long terme s' avèrent en tout cas indispensables pour évaluer l' effet sur la mortalité, la morbidité cardio-vasculaire et sur l' incidence de fractures ainsi que les risques potentiels de développement de tumeurs ou l' effet diabétogène.

Il aurait donc été plus correct d' écrire que l' utilisation d' hormone de croissance chez l' adulte en l' absence de déficience avérée n' est pas justifiable.