Allopurinol et gingivo-stomatite

Le Centre Belge de Pharmacovigilance a été informé d’un cas de gingivo-stomatite avec aphtose et de chéilite pouvant être liées à la prise d’ allopurinol. Il concerne un homme de 44 ans, diabétique de type 1 et atteint d’une insuffisance rénale. L’arrêt temporaire de la prise d’allopurinol a permis une régression significative des lésions linguales qui sont réapparues lors de la reprise du médicament. Vu que la stomatite et des réactions d’hypersensibilité mucocutanées sont décrites dans la littérature pour l’allopurinol, et vu la réapparition des symptômes lors de la réadministration de l’allopurinol (« rechallenge positif »), il est possible qu’il y ait un lien causal.

En cas d’apparition de réactions buccales, comme des aphtes, il convient d’envisager une étiologie médicamenteuse. Il faut noter qu’une atteinte des muqueuses peut dans certains cas être l’un des signes d’un syndrome de Lyell ou de Stevens-Johnson [voir Folia d' octobre 2009 ] qui se caractérisent aussi par un décollement de la peau et une dégradation de l’état général. Il est établi que l' allopurinol peut être à l' origine de ces syndromes.

Il est utile de notifier au Centre de pharmacovigilance des cas bien documentés d’effets indésirables qui ne sont pas mentionnés comme tels dans la notice [concernant les effets indésirables qui sont importants à notifier au Centre, voir Folia d' avril 2010 ].