Une étude avec le célécoxib (Celebrexâ) a été interrompue prématurément en raison d’un risque accru d’accidents cardio-vasculaires 20 décembre 2004

 

Dans la rubrique Bon à savoir (communiqué du 9 novembre 2004  et communiqué du 9 octobre 2004  ainsi que dans les Folia de novembre 2004 , l’attention a été attirée sur le récent retrait du rofécoxib (Vioxxâ, VioxxDolorâ) en raison de problèmes cardio-vasculaires. Nous avions alors signalé qu’un risque cardio-vasculaire ne pouvait pas non plus être exclu avec les autres AINS COX-2 sélectifs [célécoxib (Celebrexâ), étoricoxib (Arcoxiaâ), parécoxib (Dynastatâ), valdécoxib (Bextraâ)].

 

Le 17 décembre dernier, le National Institutes of Health américain a décidé d’interrompre plus tôt que prévu une étude avec le célécoxib, l’étude Adenoma Prevention with Celecoxib (APC-study), en raison d’un risque accru d’accidents cardio-vasculaires dans le groupe sous célécoxib par rapport au groupe placebo.

Quelques détails sur cette étude.

-         L’étude était subsidiée par le National Cancer Institute, et comparait le célécoxib (400 mg ou 800 mg par jour) avec un placebo chez 2.400 patients avec des antécédents de polypes au niveau du côlon.

-         Lors de l’analyse intermédiaire (durée de traitement de 33 mois en moyenne), le risque d’accidents cardio-vasculaires majeurs fatals et non fatals (entre autres infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) était, par rapport au placebo, 3,4 plus élevé dans le groupe qui prenait 800 mg de célécoxib par jour, et 2,5 plus élevé dans le groupe qui prenait 400 mg de célécoxib par jour.

Les autorités de la santé en Amérique et en Europe vont analyser de façon plus approfondie cette étude ainsi que d’autres études encore en cours sur le célécoxib . Si d’autres mesures sont prises, nous vous en informerons.

Vous pouvez trouver de plus amples informations sur le site de l’European Medicines Agency (EMEA) et sur celui de la Food and Drug Administration américaine .

 

L’arrêt de cette étude avec le célécoxib renforce l’inquiétude déjà exprimée dans nos communiqués antérieurs.