Grossesse et inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, sartans et inhibiteurs de la rénine

Il est bien connu que les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA) et les sartans sont contre-indiqués pendant toute la durée de la grossesse (risque d’insuffisance rénale, d’anurie, d’hypotension, d’oligohydramnios, d’hypoplasie pulmonaire et d’autres malformations chez le foetus) [voir Folia d' août 2006 ]. Ces malformations congénitales sont pour la plupart liées au mécanisme d’action du médicament et elles peuvent dès lors être considérées comme un effet de classe. Sur base des données de la littérature et de notifications de cas, il apparaît que des cas d’oligohydramnios, de malformations congénitales et de mort in utero suite à une exposition à un IECA ou à un sartan pendant la grossesse continuent à être rapportés, et ce malgré l’information disponible à ce sujet. Lorsqu’une femme traitée par un IECA ou un sartan envisage une grossesse, il convient de modifier le traitement antihypertenseur: en ce qui concerne les alternatives pouvant être envisagées pendant la grossesse, voir Folia de janvier 2005 . Lorsqu’une grossesse est diagnostiquée chez une femme traitée par un IECA ou un sartan, celui-ci doit être immédiatement arrêté. Cet avertissement vaut également pour l’aliskirène, vu qu’il agit aussi sur le système rénine-angiotensine.