Risque de laparoschisis induit par des médicaments

Des résultats d’études d’observation antérieures suggèrent que le risque de laparoschisis (gastroschisis), une anomalie congénitale de la paroi préabdominale, serait plus élevé chez les enfants dont la mère a pris certains médicaments durant la grossesse, notamment de l’acide acétylsalicylique, de l’ibuprofène ou des vasoconstricteurs comme la pseudoéphédrine. Une étude "cas-témoins&quot récente montre un risque accru de laparoschisis chez des enfants dont la mère a été traitée au cours des trois premiers mois de la grossesse par de l’acide acétylsalicylique, du paracétamol, de la pseudoéphédrine, ou l’association de paracétamol et de pseudoéphédrine [ Am J Epidemiol 155 : 26-31(2002) ]. Toutefois, il faut être attentif au fait qu’il s’agit ici d’une étude d’observation, avec les limitations qui lui sont inhérentes. De plus, les augmentations de risque observées dans cette étude étaient le plus souvent peu prononcées, certainement pour le paracétamol [odds-ratio 1,5; intervalle de confiance à 95%: 1,1 - 2,2]. L’augmentation du risque était la plus élevée pour l’association de paracétamol avec la pseudoéphédrine [odds ratio 4,2; intervalle de confiance à 95%: 1,9 - 9,2]. Néanmoins, les résultats confirment le fait que chez la femme enceinte, il est important d’être prudent lors de l’utilisation de médicaments, même s’ils sont de vente libre. Comme mentionné dans les Folia de décembre 2001 , il est impératif de mettre en balance les avantages et les risques tant pour la mère que pour l’enfant, lorsqu’on estime devoir administrer un médicament à une femme enceinte.