Traitement initial du diabète de type 2 et glitazones


Abstract

Dans le traitement initial du diabète de type 2, la metformine reste le médicament de premier choix, et la place des glitazones est limitée en raison de leurs effets indésirables et des incertitudes quant à leurs effets à long terme.

Il ressort d’une étude randomisée contrôlée récente, l’étude ADOPT [ N Engl J Med 2006; 355: 2427-43 ], qu’un traitement initial du diabète de type 2 par la rosiglitazone serait plus efficace que la metformine ou que le glyburide (synonyme glibenclamide, un sulfamidé hypoglycémiant) sur le contrôle de la glycémie à long terme (critère d’évaluation primaire: glycémie à jeun > 180 mg/dl). Comme le souligne l’auteur d’un éditorial s’y rapportant [ N Engl J Med 2006; 355: 2477-80 ], les résultats de cette étude (financée par le producteur de la rosiglitazone) doivent toutefois être interprétés avec prudence entre autres en raison du taux élevé d’abandons et du choix du critère d’évaluation.

Tenant compte en outre des effets indésirables des glitazones (entre autres prise de poids, rétention hydrosodée et risque d’insuffisance cardiaque), ainsi que des incertitudes quant à leurs effets à long terme sur la mortalité, la morbidité et les complications du diabète et de leur coût, la metformine reste le médicament de premier choix dans le traitement du diabète de type 2. Les glitazones en monothérapie ne sont à envisager que chez les patients chez qui la metformine est contre-indiquée ou pas supportée, mais sans oublier qu’on ne connaît pas leurs effets sur la mortalité, la morbidité et les complications du diabète. En Belgique, les glitazones ne sont actuellement pas remboursées en monothérapie. [Voir aussi Folia d' avril 2003 et la Fiche de transparence ' Prise de charge du diabète de type 2 ' (mise à jour).]

Par ailleurs, la Food and Drug Administration (FDA) américaine et les firmes responsables ont émis récemment des avertissements quant à un risque accru de fractures (principalement au niveau des extrémités des membres) observé dans plusieurs études- dont l’étude ADOPT- chez des femmes traitées par la rosiglitazone ou par la pioglitazone [ www.fda.gov/medwatch/safety/2007/safety07.htm ].