Sélections

Système cardiovasculaire:

Motivation

MOTIVATION POUR LA SÉLECTION

  • Bénéfice des bêtabloquants pour le contrôle de la fréquence chez les patients atteints de fibrillation auriculaire
  • Sécurité étayée

Indication
FA (rythm control)
- premier choix
Critères de sélection Efficacité +
Sécurité +
Facilité d'emploi
Coût
Consensus
d'experts


Posologie

Pas d’adaptation de la dose nécessaire sur base de l’âge, mais il convient d’être particulièrement prudent au moment de déterminer la dose initiale ou de l’augmenter.

Si la dose maximale recommandée n’est pas bien tolérée, une diminution progressive de la dose peut être envisagée.

  • 100 à 200 mg par jour en 1 ou 2 prises
  • débuter, en particulier chez les personnes âgées fragiles, par ¼ à ½ de la dose et augmenter lentement jusqu'à l'obtention de l'effet désiré.

En cas d'insuffisance rénale

  • pas d’adaptation posologique en cas d’insuffisance rénale

Couper et broyer

  • couper: certaines spécialités sont sécables (voir tableau comparatif des prix)
  • broyer: Seloken® compr. 100 mg et Lopresor® compr. 100 mg peuvent être broyés extemporanément: les formes à libération prolongée ne peuvent être broyées

voir aussi: www.pletmedicatie.be

Précautions d’utilisation

PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES

  • la cardiosélectivité bèta-1 diminue en augmentant la dose,
  • un arrêt brusque peut provoquer de la tachycardie, de l'hypertension, un angor sévère, un infarctus ou une fibrillation ventriculaire ainsi qu'une mort subite, en particulier chez les patients atteints d'une affection du myocarde, l'arrêt du traitement doit se faire graduellement sur une période d'au moins 2 semaines,
  • les bèta-bloquants peuvent masquer les signes d'une hypoglycémie,
  • .utiliser avec prudence en cas de bloc auriculo-ventriculaire du premier degré.

Les rubriques ci-dessous concernent le groupe médicamenteux auquel appartient le médicament décrit ici, si elles sont disponibles dans le Répertoire Commenté des Médicaments.

Effets indésirables

  • Fatigue et diminution de la capacité à l’effort.
  • Bradycardie sinusale (moins marquée avec les β-bloquants possédant une activité sympathicomimétique intrinsèque), bloc auriculo-ventriculaire, apparition ou aggravation d'une insuffisance cardiaque.
  • Crise d’asthme chez les patients ayant des antécédents de bronchospasme; risque moindre lors de l'utilisation de β-bloquants cardiosélectifs [voir Folia de février 2012].
  • Extrémités froides, aggravation des spasmes vasculaires (Raynaud), probablement moins avec les β-bloquants à effet vasodilatateur.
  • Troubles de l’érection.
  • Effets centraux (entre autres troubles du sommeil, cauchemars, dépression), surtout avec les β-bloquants à caractère lipophile.
  • Aggravation d’une réaction anaphylactique, et diminution de l’effet de l’adrénaline dans la prise en charge de celle-ci.
  • Exacerbation du psoriasis.
  • Angor sévère et infarctus du myocarde en cas d'arrêt brutal chez les patients atteints d'une maladie coronarienne.
  • Augmentation de la résistance à l’insuline, avec élévation de la glycémie et hypertriglycéridémie. Il n’est pas clair quelle en est la pertinence clinique à long terme étant donné que, malgré ces effets, les β-bloquants finissent par induire une diminution de la mortalité et de la morbidité cardio-vasculaires, même chez les patients diabétiques.

Interactions

  • Baisse excessive de la pression artérielle, surtout orthostatique, en cas d’association de plusieurs antihypertenseurs, ou en cas d’administration concomitante de dérivés nitrés, de molsidomine, d’inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, de lévodopa ou d’alcool, et en cas d’hypovolémie.
  • Les AINS peuvent diminuer l'effet des médicaments antihypertenseurs.
  • Risque accru d’effets indésirables des β-bloquants (bradycardie, bloc auriculo-ventriculaire et diminution de la contractilité myocardique) en cas d’association au vérapamil, dans une moindre mesure, en cas d’association au diltiazem, ou en cas d’utilisation concomitante d’antiarythmiques. L’utilisation de vérapamil par voie intraveineuse est contre-indiquée chez les patients sous β-bloquants en raison du risque d’insuffisance cardiaque, de bloc AV complet et de choc. Pour la même raison, l’administration intraveineuse de β-bloquants est contre-indiquée en cas d’utilisation chronique de vérapamil.
  • Risque accru de bradycardie en cas d’association à l’ivabradine.
  • Risque accru de spasmes vasculaires en cas d’association à des dérivés de l’ergot.
  • Aggravation des épisodes d’hypoglycémie chez les patients sous antidiabétiques, et les symptômes d’hypoglycémie peuvent être masqués (moins avec les β-bloquants cardiosélectifs).
  • Diminution de l’effet des β2-mimétiques dans l’asthme et la BPCO: en particulier par les β-bloquants non sélectifs (voir aussi rubrique “Précautions particulières”).
  • Diminution de la réponse à l’adrénaline dans le traitement d’une réaction anaphylactique.
  • Augmentation des taux plasmatiques de médicaments tels que la lidocaïne dont la clairance diminue en cas de diminution du débit cardiaque.
  • Le carvédilol est un substrat du CYP2C9 et du CYP2D6 et de la P-gp (voir Tableau Ic. dans Intro.6.3. et Tableau Id. dans Intro.6.3.).
  • Le métoprolol, le nébivolol, le propranolol et le timolol sont des substrats du CYP2D6 (voir Tableau Ic. dans Intro.6.3.).
  • Le labétalol est un substrat de CYP2C19 (voir Tableau Ic. dans Intro.6.3.).

Contre-indications

  • Maladie du nœud sinusal.
  • Bloc auriculo-ventriculaire du deuxième ou troisième degré.
  • Asthme (surtout les β-bloquants non cardiosélectifs); la BPCO est une contre-indication relative pour les β-bloquants non cardiosélectifs (voir rubrique “Précautions particulières”).
  • Insuffisance cardiaque aiguë ou insuffisamment contrôlée.
  • Association au vérapamil par voie intraveineuse (voir rubrique “Interactions”).
  • Carvédilol, nébivolol: insuffisance hépatique (RCP). Sur le site Web https://www.geneesmiddelenbijlevercirrose.nl, aussi bien le nébivolol que le métoprolol sont considérés comme “à éviter” en cas de cirrhose (ce dernier toutefois uniquement en cas de cirrhose sévère); tandis que le carvédilol est considéré comme “sûr” en cas de cirrhose hépatique (à condition d'en ajuster la dose; voir rubrique "Posologie" pour l’ajustement posologique en cas d'insuffisance hépatique).