Informations récentes janvier 2008 11 janvier 2008

 

- Chapitre 5.2.5. Suite à une décision de l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS), la spécialité à base de l’anti-inflammatoire non stéroïdien nimésulide à usage oral (Mesulid®) a été retirée du marché fin décembre 2007, en raison de notifications d’hépatotoxicité grave [Voir communiqué du 11/1/2008 dans la rubrique « Bon à savoir » sur notre site Web].

 

- Chapitre 5.2.7. La spécialité à base de phénylbutazone (Butazolidine®) a été retirée du marché en janvier 2008, mais la phénylbutazone peut encore être prescrite en magistrale. En raison de ses effets indésirables graves, la place de la phénylbutazone dans le traitement de la spondylarthrite ankylosante est cependant très limitée.

 

- Chapitre 6.1.4. Une spécialité à base de mélatonine (Circadin®) est disponible depuis janvier 2008. Elle est proposée pour le traitement à court terme de l’insomnie chez des patients de 55 ans ou plus. Le jet lag n’est pas une indication reprise dans la notice. La place de la mélatonine dans les troubles du sommeil est  limitée [voir Folia de mai 2007 et d’octobre 2007].

 

- Chapitre 7.4.8. L’exénatide (Byetta®) et la sitagliptine (Januvia®), disponibles depuis janvier 2008, sont les premiers représentants d’une nouvelle classe d’antidiabétiques visant à augmenter l’effet des incrétines, des hormones intestinales contribuant au contrôle de la glycémie. Leur mécanisme d’action consiste principalement à stimuler la libération d’insuline par les cellules ß du pancréas en fonction de la glycémie et à diminuer la libération de glucagon.

- L’exénatide est un incrétinomimétique (analogue du glucagon-like  peptide-1 ou GLP-1). Il est proposé en injection sous-cutanée dans le traitement du diabète de type 2 en association avec la metformine et/ou avec un sulfamidé hypoglycémiant ; il n’est remboursable en Belgique qu’en association avec la metformine et un sulfamidé hypoglycémiant (catégorie a selon le chapitre IV).

- La sitagliptine est un inhibiteur de la DPP-4 (dipeptidylpeptidase-4), une enzyme responsable de l’inactivation des incrétines. Elle est proposée par voie orale dans le traitement du diabète de type 2, en association avec la metformine ou avec une glitazone; elle n’est remboursable en Belgique qu’en association avec la metformine (catégorie a selon le chapitre IV).

La dose d’exénatide et de sitagliptine ne doit pas être adaptée en fonction de la glycémie.  Le risque d’hypoglycémie était peu élevé dans les études, sauf en cas d’association de l’exénatide avec un sulfamidé hypoglycémiant où le risque était plus élevé (26,6 % avec l’association, par rapport à 9,1 % avec le sulfamidé seul). L’exénatide et la sitagliptine n’entraînent pas d’augmentation du poids corporel ; dans les études, l’exénatide a même entraîné une diminution du poids corporel (- 2 à 3 kg sur une période de 6 mois à 1 an).  Les deux produits, mais surtout l’exénatide, provoquent très fréquemment des troubles gastro-intestinaux.  Dans les études avec la sitagliptine, des doutes ont subsisté quant à des effets indésirables possibles (tels que des infections des voies respiratoires, de la dépression, de la myalgie, de l’hypercréatinémie) ; sur base des propriétés pharmacologiques et des données chez l’animal, des effets cancérigènes à long terme suite à la prise de sitagliptine ne peuvent pas être exclus. L’efficacité à long terme de l’exénatide et de la sitagliptine, surtout en ce qui concerne les complications micro- et macrovasculaires du diabète, ainsi que leur innocuité à long terme ne sont pas connus.  En conclusion, on peut dire que ces médicaments doivent actuellement être utilisés avec prudence, et que leur place dans la prise en charge du diabète de type 2 est encore limitée ; ceci est également la conclusion de La Revue Prescrire [2007;27 :485-9 à propos de l’exénatide et 2007;27:805-8 à propos de la sitagliptine]. [Voir aussi la Fiche de transparence complètement révisée « Prise en charge du diabète de type 2 » parue dans les Folia de janvier 2008].

 

-  Chapitre 8.2.3. Le posaconazole (Noxafil®) est un antimycosique à usage oral de la classe des triazoles (disponible depuis janvier 2008). Il est utilisé dans le traitement d’infections mycosiques graves. Ses principaux effets indésirables consistent en des troubles hépatiques et hématologiques. Le posaconazole est un inhibiteur puissant du CYP3A4 avec risque d’interactions [voir tableau CYP dans l’Introduction du Répertoire, p. 4].

 

-  Chapitre 10.7. Le mitotane (Lysodren®) est un antitumoral utilisé dans le traitement symptomatique du carcinome corticosurrénalien avancé. Il s’agit d’un médicament orphelin.

 

- Chapitre 13.3. La spécialité Hexvix® à base d’hexyl aminolévinulate est utilisée en instillation intravésicale pour le diagnostic de cancer vésical.

 

- Chapitre 14.1.3. Le rimonabant (Acomplia®) est disponible en Belgique depuis janvier 2008; il n’est pas remboursable. Le rimonabant est un antagoniste des récepteurs cannabinoïdes de type 1 qui a été enregistré en avril 2006 par l’Agence Européenne des Médicaments (European Medicines Agency ou EMEA) pour le traitement, en association à un régime et à une activité physique, de l’obésité (BMI plus grand ou égal à 30 kg/m2), ou de la surcharge pondérale (BMI plus grand ou égal à 27 kg/m2) associée à d’autres facteurs de risque tels un diabète de type 2 ou une hyperlipidémie. D’après les études disponibles, le rimonabant entraîne après un an une diminution modeste du poids corporel (environ 5%), mais cet effet disparaît à l’arrêt du traitement, et aucun effet favorable sur la mortalité ou la morbidité n’a été démontré [voir aussi Folia de septembre 2006]. Aux Etats-Unis, l’enregistrement du rimonabant par la Food and Drug Administration a été postposé (13 juin 2007) en raison de doutes quant à son innocuité. Des études cliniques indiquent en effet un risque accru d’effets indésirables neurologiques et psychiatriques, y compris de la dépression, de l’anxiété, des tendances suicidaires et des convulsions. Après réévaluation des données disponibles, surtout en ce qui concerne les effets psychiatriques, la conclusion de l’EMEA  (19 juillet 2007) était que la balance  risque-bénéfice du rimonabant est  favorable, mais que le rimonabant ne peut pas être utilisé chez des patients présentant un trouble dépressif ou chez des patients traités par un antidépresseur; le traitement doit être interrompu en cas d’apparition de signes dépressifs. [Voir aussi Fiche de transparence « Traitement de l’obésité » parue en juillet 2007].

 

- Chapitre 14.11. L’idursulfase (Elaprase®) est une enzyme recombinante pour le traitement du syndrome de Hunter ou mucopolysaccharidose de type II, dû à un déficit en iduronate-2-sulfatase. Il s’agit d’un médicament orphelin.