Informations récentes juillet 2009 (nouvelle version) 31 juillet 2009

 

- Chapitre 5.3.1.5. L’abatacept (Orencia® disponible depuis juillet 2009) est, selon la notice, destiné à être utilisé en cas d’arthrite rhumatoïde sévère chez le patient adulte, après échec des médicaments classiques (parmi lesquels au moins un inhibiteur du TNF), toujours en association avec le méthotrexate. L’abatacept est un immunosuppresseur qui empêche l’activation des lymphocytes T et diminue ainsi la production de certaines cytokines entre autres.  Les effets indésirables les plus fréquents sont des céphalées et des nausées; des infections potentiellement graves, et des réactions liées à la perfusion (p.ex. céphalées, vertiges, élévation de la tension artérielle) peuvent survenir. L’abatacept ne peut pas être utilisé chez les patients présentant une infection, ni en période de grossesse ou d’allaitement. La prise concomitante d’un inhibiteur du TNF est déconseillée (risque accru d’infections graves). L’administration de vaccins vivants est déconseillée pendant le traitement et jusqu’à 3 mois après l’arrêt d’un traitement par abatecept. Comme pour les inhibiteurs de la TNF, il convient de détecter une tuberculose latente avant d’instaurer le traitement par abatacept  (par anamnèse, test Mantoux et RX thorax); le cas échéant, des tuberculostatiques seront instaurés avant le début du traitement par abatacept.  

 

- 5.4.2. La nouvelle association oxycodone + naloxone (Targinact®, une préparation à libération prolongée; disponible depuis juillet 2009) est proposée dans les douleurs nécessitant un traitement par des analgésiques morphiniques.  La naloxone est ajoutée afin de contrecarrer, par un effet local au niveau des récepteurs intestinaux, la constipation causée par l’oxycodone. La naloxone est quasi totalement métabolisée lors du premier passage hépatique et n’atteint donc pas la circulation générale. En cas de doses plus élevées que la dose normale, la naloxone arrive dans la circulation générale étant donné la saturation de l’effet de premier passage ; à ces doses élevées l’effet de l’opioïde pourrait ainsi être contrecarré. Selon la notice, lorsque des doses plus élevées que la dose maximale de Targinact® (correspondant à 40 mg d’oxycodone et 20 mg de naloxone par jour) sont nécessaires, il convient d’ajouter de l’oxycodone en préparation monocomposée. En cas d’usage de ces doses plus élevées d’oxycodone, la constipation ne sera probablement pas suffisamment contrecarrée.

Il n’a pas été démontré que cette association a un avantage par rapport à une association d’analgésiques morphiniques avec traitement laxatif optimal (individualisé). Il est donc difficile de déterminer la place de cette nouvelle association, d’autant plus que l’oxycodone ne constitue pas le médicament de premier choix lorsqu’un analgésique morphinique est indiqué.

 

- Chapitre 5.5. Après des années, une spécialité à base de naloxone, un antagoniste morphinique, est à nouveau disponible en Belgique: Naloxon® (de la firme B. Braun) amp. i.m. - i.v. 10 x 0,4 mg/ml.

 

- Chapitre 7.3.9.5. La quinagolide (Norprolac®, disponible depuis juillet 2009) est un nouvel antagoniste dopaminergique utilisé dans l’hyperprolactinémie. Ses propriétés sont comparables à celles de la bromocriptine, mais des réactions fibrotiques sont peu probables avec la quinagolide qui n’est pas un dérivé de l’ergot.

 

- Chapitre 9.2.2.9. L’éculizumab (Soliris®, disponible depuis juillet 2009) un anticorps IgG monoclonal recombinant humanisé, est proposé dans l’hémoglobinurie paroxysmale nocturne, une maladie très rare. Soliris® est un médicament orphelin.