Pergolide (Permaxâ) : modification de la notice en ce qui concerne le risque de valvulopathie 29 octobre 2004

 

Le pergolide (Permaxâ) est un agoniste dopaminergique dérivé de l’ergot utilisé dans la maladie de Parkinson. On sait déjà depuis longtemps que le pergolide, comme les autres dérivés de l’ergot, peut provoquer des réactions inflammatoires de type fibrose, telles pleurésie et fibrose rétropéritonéale. Des données publiées ces dernières années suggèrent que le pergolide peut aussi provoquer des valvulopathies [voir Folia de juin 2003]. Il s’agit surtout de notifications de cas. Dans une étude d’observation réalisée dans plusieurs hôpitaux belges, des valvulopathies (peu sévères ou sévères, diagnostiquées par échocardiographie) ont été observées chez 18 des 78 patients (33%) qui prenaient du pergolide, tandis qu’aucun cas n’a été observé chez les 18 patients  n’ayant jamais été traités par un agoniste dopaminergique dérivé de l’ergot [Lancet 363, 1179-1183 (2004)].

 

Après avoir analysé les données disponibles, les autorités belges de la santé ont décidé que la notice scientifique du Permaxâ devait être adaptée. Les principales modifications sont les suivantes.

-         Limitation des indications: traitement de deuxième choix dans la maladie de Parkinson lorsqu’un agoniste dopaminergique paraît nécessaire, et que les agonistes dopaminergiques non dérivés de l’ergot ne sont pas tolérés ou ne sont pas suffisamment efficaces.

-         Dose maximale de 5 mg par jour.

-         Une échocardiographie doit être réalisée avant l’instauration du traitement, et à intervalles réguliers pendant le traitement.

-         Ajout d’un certain nombre d’avertissements et de contre-indications.

Le titulaire d’enregistrement du Permaxâ adressera à tous les neurologues une lettre au sujet de ces modifications.