L’ixékizumab (Taltz®, chapitre 13.3.2.2.7.), un inhibiteur de l’IL-17, a été commercialisé il y a 5 ans pour le traitement du psoriasis modéré à sévère chez l’adulte. Voir l’article dans les Folia de mars 2018 (mise à jour 22/10/2019) qui fait le point sur de la prise en charge du psoriasis en plaques. L’indication a depuis été étendue au psoriasis chez l’enfant, au rhumatisme psoriasique et à la spondyloarthrite axiale. Le sécukinumab (Cosentyx®), un autre inhibiteur de l’IL-17, est autorisé dans les mêmes indications. Nous renvoyons au Folia d’août 2021 pour une discussion détaillée du sécukinumab, qui s’applique aussi à l’ixékizumab. Les inhibiteurs d’IL sont utilisés après échec des traitements conventionnels. Il n’y a pas de préférence entre les différents inhibiteurs de l’IL-17.

On sait que les inhibiteurs d’IL sont associés à un risque accru d’infections et pourraient être associés à un risque accru de tumeurs malignes. Nous avons fait le point sur le risque de cancer dans le Folia de septembre 2021. Dans le cadre des maladies rhumatismales, le nombre nécessaire pour nuire (NNN) pour observer un cas supplémentaire de tumeur maligne est de 250, par rapport au placebo. Les données sont insuffisantes pour se prononcer sur le risque de tumeurs malignes dans le cadre du psoriasis.

Conclusion du CBIP, 5 ans après commercialisation : L’indication de l’ixékizumab (psoriasis) a été étendue au psoriasis chez l’enfant et à certaines formes d’arthropathie. Le risque d’infections et de tumeurs malignes lié aux inhibiteurs d’IL nécessite la vigilance.