Ce mois-ci dans les FoliaLes médecins sont parfois enclins à devoir prendre des mesures diagnostiques et thérapeutiques et à adopter une démarche active, même lorsque des preuves scientifiques sont faibles ou inexistantes. Ils se considèrent volontiers comme des soignants, et ils conçoivent dès lors mieux une intervention active plutôt qu’un suivi et un accompagnement passifs. La démarche à suivre chez un patient piqué par un tique en est un exemple: des arguments scientifiques sont nécessaires à la prise en charge correcte de ce problème. La détermination de la sérologie Borrelia n’est que rarement indiquée, et ne se justifie certainement pas de façon systématique en cas de suspicion de piqûre de tique. Les antibiotiques n’ont qu’une place limitée après une piqûre de tique. Le plus souvent, la prise en charge médicale se limitera ici à donner des recommandations pratiques en matière de prévention pour l’avenir, et à attirer l’attention sur les symptômes qui peuvent nécessiter un examen ou un traitement médical. Certaines affections n’ont pas vu ces derniers temps de changements spectaculaires dans leur prise en charge, mais il est néanmoins utile d’en suivre régulièrement les plus légères évolutions. C’est le cas du traitement de la maladie de Parkinson. Il est bon de temps en temps, loin de tout message commercial, d’évaluer la valeur de molécules plus récentes au sein de notre arsenal thérapeutique. |