La malaria peut mettre la vie en danger, et l’éviction des piqûres de moustiques ainsi que la chimioprophylaxie sont donc très importants lors de certains voyages.
Le moustique anophèle ne pique qu’entre le coucher et le lever du soleil. Les mesures suivantes contre les piqûres de moustiques sont prioritaires et efficaces: le soir, porter des vêtements clairs couvrant le plus possible les bras et les jambes; dormir sous une moustiquaire imprégnée de perméthrine ou de deltaméthrine (à moins que les fenêtres et ouvertures ne soient protégées par des moustiquaires); enduire toutes les 4 à 6 heures les parties découvertes du corps avec un insectifuge (répulsif; le mieux étudié: DEET; voir article “Bon usage des répulsifs”).
Ces mesures restent importantes, même lorsque la prophylaxie médicamenteuse est utilisée.
La chimioprophylaxie réduit fortement le risque de maladie grave due à Plasmodium falciparum (la variante la plus dangereuse), mais elle ne prévient ni les infections ni les attaques ultérieures par P. vivax ou P. ovale. La décision d’instaurer ou non une chimioprophylaxie et le choix du médicament doivent se faire de manière individuelle pour chaque voyageur, en tenant compte de facteurs tels que le pays et la région de destination, la saison, la durée et les conditions du séjour, la possibilité d’obtenir sur place un diagnostic et un traitement fiables de la malaria, ainsi que de facteurs individuels tels que la tolérance aux médicaments. Pour des avis détaillés et actualisés par pays, voir www.medecinedesvoyages.be > “Choisissez un pays ». La chimioprophylaxie est presque toujours nécessaire en Afrique subsaharienne ; en Asie et en Amérique latine, le risque de malaria est très variable et les mesures préventives contre les piqûres de moustiques suffisent dans la plupart des régions, à condition qu’il soit possible d’obtenir sur place un diagnostic et un traitement fiables de la malaria.
Les médicaments utilisés pour la chimioprophylaxie sont les suivants.
Pour les zones impaludées du groupe B (p.ex. Haïti, Caraïbes): chloroquine (plus disponible en Belgique; peut être importée de l’étranger) ou hydroxychloroquine. L’IMT propose également l’association atovaquone + proguanil comme alternative pour la zone B. Pour la posologie et la durée du traitement, voir Tableau 11b. dans le Répertoire.
Pour les zones impaludées du groupe C (majeure partie de l’Afrique, certaines régions d’Asie et d’Amérique latine) : doxycycline ou l’association atovaquone + proguanil, éventuellement méfloquine. La méfloquine est de moins en moins utilisée en raison d’effets indésirables potentiels. Pour la posologie et la durée du traitement, voir Tableau 11b. dans le Répertoire.
Chez les femmes enceintes, les médicaments suivants peuvent être utilisés : chloroquine, hydroxychloroquine, méfloquine, atovaquone + proguanil. La doxycycline peut, pour des raisons impérieuses et lorsqu’aucune alternative n’est disponible, être utilisée pendant le 1er trimestre, mais elle est contre-indiquée pendant le 2ème et 3ème trimestre.
Les personnes issues de l’immigration qui résident depuis un certain temps déjà en Belgique, sous-estiment souvent le risque de malaria lors de voyages vers leur pays d’origine: l’immunité qu’une personne immigrée a éventuellement développée antérieurement disparaît lorsqu’elle vit quelque temps (on suppose déjà après environ six mois, et certainement après une ou plusieurs années) dans un pays non endémique. Ces personnes doivent donc, comme les touristes, appliquer les mesures de protection en cas de séjour dans leur pays d’origine.
En cas d’apparition de fièvre jusqu’à 3 mois après un voyage en zone tropicale, il faut toujours penser à la malaria!
Site Web de l’Institut de Médecine Tropicale:
– www.reisgeneeskunde.be > Destinées aux experts > MEDASSO > Hoofdstuk 3: Malaria
– www.medecinedesvoyages.be > Maladies et vaccinations > Malaria (paludisme)