Les actualités médicamenteuses de ce mois prennent en compte les changements portés à notre connaissance jusqu’au 26 septembre 2025. Les modifications signalées après cette date seront reprises dans les Weekly Folia du mois de novembre.
Les textes du Répertoire concernant ces actualités seront mis à jour à la date du 24 octobre 2025.
A partir du 1er octobre 2025, le remboursement des analogues du GLP-1 sera soumis à l’accord préalable du médecin conseil de la mutuelle pour tous les patients avec un diabète de type 2, y compris dans le cadre d’un Trajet de Soins Diabète. Les patients auront une période de transition de 4 mois pour obtenir cet accord, jusqu’au 1er février 2026. Les critères pour obtenir le remboursement ne changent pas.
La spécialité Mounjaro®, double analogue GLP-1/GIP, était déjà soumise à l’accord préalable du médecin conseil. Cette mesure concerne maintenant tous les médicaments contenant un analogues du GLP-1, y compris les associations : Ozempic®, Rybelsus®, Mounjaro®, Trulicity®, Victoza® et Xultophy®.
Pour plus d’infos, voir le communiqué de l’INAMI.
Pour voir les conditions de remboursement, cliquer sur le symbole au niveau de la spécialité dans le Répertoire.
La spécialité à base de fumarate de diméthyle ayant pour indication le psoriasis en plaques (Skilarence® ) n’est plus remboursée.
Les autres spécialités contenant du fumarate de diméthyle n’ont pas l’indication psoriasis, mais uniquement l’indication sclérose en plaques (Tecfidera® et génériques). Elles restent remboursées dans cette indication.
Pour la prise en charge du psoriasis, voir Psoriasis.
Coût : 223,89€ pour 90 comprimés, non remboursé au 1er octobre 2025.
Le nirsévimab (Beyfortus®▼), utilisé pour la prévention des infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS chez les nouveau-nés et nourrissons, a obtenu une extension de remboursement. Il était déjà remboursé en chez les nouveau-nés et nourrissons au cours de leur 1ère saison d’exposition au VRS pour autant que la mère n’aie pas été vaccinée avec le vaccin contre le VRS (Abrysvo®) durant sa grossesse (sauf dans les cas spécifiques précisés dans l'Avis du CSS de décembre 2023).
La spécialité est maintenant aussi remboursée en pour les enfants < 24 mois au cours de leur 2ème saison de VRS qui restent à risque d’infection sévère en raison de comorbidités:
maladie pulmonaire chronique du prématuré ayant nécessité une prise en charge médicale
cardiopathie congénitale hémodynamiquement significative
immunosuppression
syndrome de Down
mucoviscidose
maladie neuromusculaire
anomalies congénitales des voies respiratoires
Pour plus d’infos sur le nirsévimab dans la prévention des infections à VRS, voir Folia de septembre 2025.
Coût : 777,58€ pour une injection, remboursé en (voir conditions et formulaires)
Cette rubrique concerne les arrêts définitifs de commercialisation. Les spécialités concernées ne sont plus mentionnées dans le Répertoire.
La liste des médicaments indisponibles peut être consultée sur le site de l’AFMPS-Pharmastatut.
Le cinacalcet, en indisponibilité de longue durée depuis 2024, est maintenant retiré du marché. Il était utilisé pour le traitement des hyperparathyroïdies. Son importation est possible (voir Introduction.2.11.15.1.), mais il n’est pas remboursé (situation au 30 septembre 2025). Il n’existe une alternative que dans certaines situations spécifiques : voir Pharmastatut, cliquer sur le bouton info.
La clindamycine par voie cutanée (Zindaclin 1% gel), en indisponibilité depuis 2023, est retirée du marché.
Selon la BAPCOC, il s’agit du premier choix de traitement pour l’acné lorsqu’une antibiothérapie locale est indiquée, toujours associé à un tratiement local non antibiotique.
La clindamycine peut être prescrite en magistrale à 1,5% (solution hydro-alcoolique, voir formule dans le FTM).
L’érythromycine à 2% en magistrale (gel, voir formule dans le FTM) est une alternative, mais elle est moins efficace en raison du développement de résistances.
La galantamine en solution buvable est retirée du marché. Les gélules à libération prolongée restent disponibles.
Elle est utilisée pour le traitement de la maladie d’Alzheimer.
Il n’existe pas d’autres inhibiteurs des cholinestérases sous forme buvable, ce qui peut poser problème pour les personnes ayant des troubles de la déglutition.
Les médicaments utilisés dans la maladie d’Alzheimer ont une balance bénéfice-risque controversée : leur effet est modeste et les effets indésirables nombreux (voir Maladie d’Alzheimer).
Le miconazole par voie vaginale est retiré du marché. D’autres dérivés azoliques par voie vaginale restent disponibles tels que le clotrimazole et le fenticonazole (voir Candidose vulvo-vaginale).
Selon la BAPCOC, les dérivés azoliques par voie locale ou le fluconazole par voie orale sont des options équivalentes pour le traitement de la candidose vulvo-vaginale (sauf en période de grossesse où le traitement oral est déconseillé).
La rotigotine, utilisée dans la maladie de Parkinson et le syndrome des jambes sans repos, est retirée du marché. Il s’agissait du seul agoniste dopaminergique sous de forme de patch.
Le passage à une autre spécialité et voie d’administration nécessite l’avis du spécialiste.
Pour la maladie de Parkinson, les agonistes dopaminergiques font partie des traitements de base pour le contrôle des symptômes moteurs (voir Antiparkinsoniens).
Pour le syndrome des jambes sans repos, les agonistes dopaminergiques ne sont plus un premier choix, en raison d’un risque d’aggravation paradoxale des symptômes et d’effets indésirables. Ils ne sont actuellement utilisés qu’en cas de réponse insuffisante, de contre-indication ou d’intolérance aux gabapentinoïdes (utilisation off label), ou dans les cas sévères.1,2
Le Vaccinium macrocarpon (extrait sec de jus de canneberge) est retiré du marché. Les preuves d’efficacité dans la prévention des cystites récidivantes chez les femmes sont contradictoires (voir Répertoire). Il existe encore sous forme de complément alimentaire, sous différentes formes et concentrations.
En plus des sources générales consultées systématiquement par le CBIP (British Medical Journal, New England Journal of Medicine, Annals of Internal Medicine, The Lancet, JAMA, Drug & Therapeutic Bulletin, GeBu, La Revue Prescrire, Australian Prescriber), pour écrire les articles « nouveautés médicamenteuses », les sources suivantes sont consultées : RCP et dossier d’évaluation à l’EMA (EPAR) du produit, The Medical Letter, NEJM Journal Watch.
1. Restless legs syndrome_Management. BMJ Best Practice. Consulté le 22 juillet 2025
2. GeBu. 2024;58(12):e2024.12.19 10-12-2024